Interview Guillaume Guersan

1 décembre 2019 Non Par Jerome
Interview Guillaume Guersan

Se lancer à son compte, devenir freelance et vivre de son expertise sur internet peut en effrayer plus d’un mais le parcours de Guillaume Guersan, expert SEO, nous montre qu’avec une approche claire de son projet et en se donnant les moyens de réussir, il est tout à fait possible de créer son activité sur internet et devenir rapidement un web entrepreneur à succès.
Présentation d’un un freelance heureux de vivre de son activité d’indépendant, passionné par le digital marketing et spécialisé SEO : Guillaume Guersan du site Guillaume Guersan – Consultant Freelance en marketing digital, nous livre sa vision du métier de freelance et les tendances SEO qui se dessinent pour les années à venir.

Peux-tu te présenter rapidement ?

GG : Je suis freelance en marketing digital, j’ai eu un parcours d’étude un peu spécial, étant geek et passionné d’informatique, j’ai fait des études dans l’informatique, mais je me suis rendu compte que je n’étais pas suffisamment passionné pour travailler toute ma vie en tant que technicien informatique. Comme j’avais une sensibilité forte pour le marketing et la vente, je me suis dit que je pouvais me spécialiser dans le marketing et la vente pour les solutions informatiques et technologiques. Donc, après mes études d’informatique, j’ai poursuivi par des études en commerce et en marketing digital. J’ai fait toutes mes études en alternance dans la même entreprise, une petite boite en Normandie peu connue. Mais à côté de cette activité salariée je me suis tout de suite lancé en freelance et notamment grâce aux plateformes en ligne de mise en relation clients/prestataires, comme Malt ou 5euros.com qui permettent de trouver rapidement des opportunités d’affaires. Le but au départ était de me faire un complément de revenus parce que même si j’étais en entreprise, j’avais un salaire d’alternant : (rire) je n’étais pas payé très chère. De plus, le fait de m’être lancé en freelance m’a permis d’aller plus loin dans le développement de mes compétences, parce que quand tu bosses dans une boite, tu as toujours le même type de problématique tandis que quand tu es freelance, tu es amené à travailler pour plein de clients différents et forcément, tu rencontres des problématiques beaucoup plus variées et donc tu montes beaucoup plus vite en compétence. Toujours étant, depuis 8-9 mois, je suis 100 % freelance et je continue sur la même voie : marketing digital et surtout leviers d’acquisition de trafic, notamment le référencement naturel, le référencement payant et tout ce qui touche à la publicité en ligne.

« A coté de cette activité salariée, je me suis tout de suite lancé en freelance »

Quels avantages vois-tu d’exercer une double activité d’étudiant-salarié d’un côté et freelance de l’autre ?

GG : Les 2 principaux bénéfices que j’ai constatés sont premièrement un démarrage rapide et dans les meilleures conditions. En effet, j’ai pu démarrer mon activité de freelance de manière sereine, c’est-à-dire qu’ayant déjà un boulot de salarié, je n’étais pas inquiet de savoir si j’allais quand même pouvoir remplir mon frigo à la fin du mois. Et donc quand je me suis lancé en 100 % freelance, j’avais déjà une activité très très développée et du coup le passage à une activité à temps plein freelance s’est hyper bien passé.
L’autre gros avantage de se lancer en parallèle d’une activité salariée, c’est que ça te force à être le plus productif possible : forcément, tu ne peux pas bosser la journée sur tes projets freelance et contacter tes clients la journée pendant tes heures de travail salarié, c’est hyper compliqué.  Parfois, il y a des gens qui sont d’accord pour t’appeler le soir parce qu’ils comprennent mais c’est quand même très rare, la plupart des clients ont des horaires de bureau et du coup tu ne peux jamais les avoir au téléphone. Tout ça pour dire que j’ai dû développer des processus, des procédures pour faciliter la transmission d’information avec les clients. Par exemple, quand je signe une mission, j’ai créé des procédures avec des formulaires à remplir par le client pour simplifier au maximum le brief et ensuite communiquer simplement par email pour confirmer les points importants et éclairer certains aspects si j’ai des questions. Au début ça peut faire un peu peur, car on se dit qu’aucun client ne voudra suivre cette procédure, et finalement je me suis rendu compte que si ! Donc aujourd’hui si j’arrive à beaucoup développer mon activité c’est tout simplement parce que je suis hyper productif.

« Le meilleur moyen de se lancer en freelance est de tester »

Quels conseils donnerait tu à ceux qui souhaitent cumuler une double activité de salarié/freelance ?

GG : Cette double activité porte le nom de slasher. Il faut savoir que c’est quelque chose de formidable : ça peut permettre à quelqu’un qui est salarié de tester sans appréhension une potentielle activité freelance sans prendre de risques, il ne faut donc pas hésiter si l’on a un projet personnel qui nous tient à cœur ! Pour ceux qui se lancent, la partie la plus compliquée pourrait être de trouver des clients, mais je pense qu’aujourd’hui avec les plateformes de mise en relation, c’est vraiment facile de trouver ses premiers clients. Ces plateformes te permettent de trouver des clients d’une manière ultra simple : on s’inscrit et ce sont les clients qui viennent à nous. Surtout avec les plateformes, les clients sont assez habitués à avoir une communication asynchrone et du coup, même en ne travaillant que le soir et les week-ends, tu peux avoir des missions assez facilement. Donc s’inscrire sur les plateformes c’est le conseil que je donnerai pour quelqu’un qui veut devenir slasher. Ensuite, le deuxième conseil que je donnerai est d’appréhender l’activité de freelance avec du recul et une certaine légèreté. Le fait d’avoir une double activité permet de tester son activité de freelance et valider si l’on est vraiment fait pour ça. Contrairement à une activité salariée ou les tâches sont relativement similaires et où on arrive rapidement à se créer une zone de confort, le freelance n’est jamais dans sa zone de confort parce que c’est toujours des nouveaux clients avec des particularités propres et ça peut être difficile à gérer. Du coup se lancer en slasher permet de relativiser et de se dire que même si ça se passe mal avec un client ce n’est si pas grave parce que en fait, je n’en dépends pas. Donc je pense que le meilleur moyen pour se lancer en freelance est de tester : si ça nous plait on continue et si ça ne nous plait pas on reste salarié.

Finalement, je me suis rendu compte que ce dont les clients ont le plus besoin, c’est tout ce qui touche à l’acquisition de trafic !

Comment s’est opérée ta spécialisation en SEO ?

GG : Au début je m’intéressais à l’ensemble du marketing digital, j’avais un peu commencé à toucher à tout, j’hésitais même à faire du community management. Finalement, je me suis rendu compte que ce dont les clients ont le plus besoin, c’est tout ce qui touche à l’acquisition de trafic. C’est un peu le nerf de la guerre : on a un super site, une super offre, un super produit, mais on n’arrive pas à attirer des clients pour acheter. En plus dans la boite dans laquelle je travaillais en alternance, la problématique d’acquisition de trafic était très présente, et donc ma spécialisation s’est faite assez naturellement. Aujourd’hui au-delà de l’acquisition de trafic, 80% de mon travail se fait sur le référencement naturel. On fait surtout appel à moi pour le SEO et ça s’est fait naturellement. Je pense que c’est bien de démarrer un peu généraliste et ensuite, on trouve sa spécialité parce qu’on est confronté à tout un tas de clients à qui on peut proposer plein de services différents. Je me suis rendu compte que ce que les clients veulent le plus c’est du SEO. Et cette demande en référencement naturel n’est pas anodine, sans doute parce que c’est un canal assez pérenne et qui convient à des projets sérieux qui se pensent à long terme. C’est donc assez naturellement, en fonction de ce que les clients voulaient que je me suis spécialisé en SEO.

« Le SEO ça ne s’apprend pas en école (…), c’est surtout du test and learn ! »

Comment te formes-tu, te tiens tu au courant des dernières tendance SEO qui te permettent de proposer le meilleur service à tes clients ?

GG : Typiquement, c’est sur Twitter que j’arrive à trouver toutes les dernières informations sur le SEO là. La plupart des professionnels du SEO sont présents sur Twitter que ce soit les américains ou les français et du coup j’ai des moments dans la journée où je vais faire une veille active sur Twitter. Il faut bien évidement suivre les bons comptes pour ne pas être pollué. Je me suis fait une sélection de bons comptes à suivre et je filtre un peu le reste et c’est comme ça que je me tiens au courant des nouveautés. Pour se tenir informer sur le SEO, Twitter est vraiment bien.
Ensuite, pour se former, il y a tout un tas de ressources sur internet. Le SEO ça ne s’apprend pas en école, ça s’apprend sur internet via des articles de blog, via des formations en ligne et notamment sur Udemy où il y a des formations pas trop chères et ensuite c’est surtout du test and learn. Donc c’est créer son propre site et mener des test SEO pour valider ce qui marche et ce qui ne marche pas.

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Oui je veux améliorer mon SEO

Justement, j’ai vu que tu proposes une formation SEO, qu’est ce qui la rend différente des autres formations en ligne ?

GG : Pour ma formation SEO, j’ai vraiment essayé de faire quelque chose qui commence par poser les bases du référencement naturel, ce n’est pas une formation avancée pour des professionnels du métier. Je l’ai vraiment construite pour ceux qui veulent se lancer pour leur permettre d’avoir toutes les connaissances de bases et de manière globale : ça couvre tous les aspects du SEO. Je pense que ce qu’elle a de plus par rapport autres formations est mon approche pédagogique : les retours que j’ai sont très positifs sur cet aspect. Mon but est vraiment de partager sur un sujet que j’apprécie.  Ensuite, c’est une formation qui n’est pas très chère à ce que j’ai comparé, les autres formations sont en générale assez chères.
Le fait d’avoir sorti cette formation s’avère aujourd’hui être un levier d’acquisition de nouveaux clients : typiquement, quand je négocie une prestation SEO avec un client et qu’il voit que je fais une formation SEO qui a plus d’une centaine d’avis positifs, cela le rassure, il se dit que je sais de quoi je parle. N’ayant pas le temps ou le courage de former au SEO, ce genre de client me confie volontiers son projet de stratégie de référencement naturel.

« Avoir son blog (…) parce que c’est sa vitrine. »

Quels conseils donnerai-tu à ceux qui souhaitent se lancer dans le SEO ?

GG : On dit souvent que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, mais pour ce métier c’est totalement faux : c’est pour ça que j’ai lancé mon blog ! Je pense que pour n’importe quel freelance SEO, c’est important d’avoir son blog, son site, et d’essayer de se positionner parce que simplement, c’est sa vitrine. Si tu essayes de vendre une prestation SEO et que tes prospects ne te trouvent pas sur le web, que tu ne fais pas de SEO pour toi-même, ça va être très compliqué de vendre des prestations. Moi, j’ai beaucoup de clients qui viennent me voir parce qu’ils ont un problème de référencement naturel et qu’ils me trouvent grâce au bon positionnement de mon site. Ils se disent que si mon site est bien référencé, je peux améliorer leur référencement naturel. Ce type de discours est juste formidable pour négocier et signer de nouvelles affaires, parce que le client est déjà convaincu.  Vu que le référencement naturel ça prend du temps si on se lance en freelance il faut commencer par ça : se créer un blog, présenter les outils qu’on teste, commenter l’actualité, faire des tests et essayer de se positionner petit à petit sur des mots-clés et les clients ils arriveront naturellement !

Comment envisages-tu l’évolution du SEO avec les recherches vocales ?

GG : Je pense que la recherche vocale ce n’est pas encore pour demain. D’ailleurs, j’ai lu des choses dernièrement comme quoi ça va un peu redescendre parce qu’en fait, on ne se sert pas de la voix tout le temps. Je le vois à mon niveau, j’ai été parmi les premiers à acheter un Google home et je l’utilise pour mettre un minuteur ou pour rechercher de petites informations comme la date de naissance d’une personnalité par exemple. Par contre, je ne m’en sers pas pour faire des recherches plus complexes comme le meilleur outil CRM par exemple. Nous sommes vraiment au tout début de la recherche vocale, dans 5/8 ans peut être qu’il y aura du placement publicitaire et à ce moment-là, il y aura des choses à faire. Mais aujourd’hui ce n’est pas vraiment monétisé et ce n’est pas encore rentré dans le quotidien de chacun. Franchement, pour le moment, je ne me soucie pas du tout de la recherche vocale !

Il y a aura toujours besoins d’avoir plusieurs types de contenu par rapport à une requête

Quelles tendances vois-tu émerger pour 2020/21 en SEO ?

GG : Toujours plus de sémantique toujours plus de contenus. Jusqu’à présent, Google était toujours dépend des signaux externes, c’est-à-dire des backlinks, des liens ; donc en fait à contenu équivalent Google départage 2 pages en fonction de la popularité de chacune. Pour faire simple, la page qui reçoit le plus de liens se retrouve en premier. Mais plus le temps passe plus les algorithmes de Google évoluent et moins il est dépendant de ces signaux externes. Il y a aura toujours besoins d’avoir plusieurs types de contenus par rapport à une requête, mais aujourd’hui Google essaie de plus en plus de détecter l’intention de l’internaute et du coup, il faut adapter son site à ça : travailler la sémantique. Le SEO, c’est un sujet hyper compliqué assez dur à présenter comme ça à l’oral.